SYNOPSIS

Il y a des castors sauvages sur le Rhône, même en plein cœur de Lyon !

Nous suivons leurs traces et celles du ragondin, avec les spécialistes de ces animaux, et entrons dans leur intimité.


PRESENTATION DU FILM

Au début du XXe siècle, le castor a failli être éradiqué d'Europe Occidentale, la basse vallée du Rhône constituant l'un de ses derniers refuges.
Grâce aux mesures de protection misent en place dès 1909, l'espèce a recolonisé peu à peu naturellement l'ensemble du bassin rhodanien.

L'exemple le plus étonnant de cette reconquête est l'existence depuis une vingtaine d'années de plusieurs familles en centre ville lyonnais.  La présence de ces animaux est d'autant plus curieuse qu'elle est totalement spontanée, il ne s'agit pas de réintroduction comme c'est le cas dans la Loire ou en Bretagne.
 
Georges Erosme, chargé de mission à la Fédération Rhône-Alpes de Protection de la Nature, auteur d'une thèse sur le castor eurasien, et son assistant, Alexandre Renaudier, sont passionnés par les mœurs de ces étranges citadins aquatiques à fourrure.  Ces deux scientifiques se sont transformés en "trappeurs urbains" avec leurs trucs, astuces et méthodes afin de pister et d’étudier les mystères de la biologie du castor.  Attachés à leurs pas, nous découvrons un animal peu connu sous nos cieux, à l'adaptabilité et à la souplesse écologique exceptionnelle.
 
La ponctualité du castor et sa fidélité à des sites, allant d'un endroit urbanisé à un lieu industriel en passant par une zone semi-sauvage, pourraient faciliter son observation mais le castor reste un animal extrêmement craintif.  Le ragondin et le rat musqué partagent parfois le même territoire.  Nous apprenons à connaître les différences avec ces autres espèces, et avec son "cousin" devenu concurrent, le castor américain, implanté chez nous de manière inconséquente.
 
Si à Lyon, le castor est apprécié par les services municipaux pour son travail d’entretien des berges, à 200 km de là, au sud,  dans les pentes du Vercors, les habitants de Die ont aussi bien compris aujourd’hui les bienfaits qu’apporte cet ingénieur hydraulicien à quatre pattes. 
Jean-Pierre Choisy, responsable à l’Office National de la Chasse et de la Faune Sauvage, nous présente les réalisations des castors dans cette région : bassins formés par des barrages et canaux de dérivation qui permettent de réguler les cours d’eau et d’équilibrer ainsi faune et flore sauvages environnantes. Quand aux arbres fruitiers plantés près des rivières, mieux vaut tout de même les protéger avec du grillage !