Un film documentaire écrit par Marie Mitterrand | | |
réalisé par Jean-Marie David | | |
28 minutes (2006) | | |
Coproduction avec EQUIDIA | | |
Prochaines Diffusions 2007 sur la chaîne EQUIDIA : lundi 20 août 2007 à 18h45 + rediffusions à suivre Pour commander un DVD, pour un usage privé dans le cadre familial, voir page "Ecrivez-nous"
SYNOPSIS du Film
Portrait intime du grand écuyer Yves Bienaimé, un homme à la carrière remarquable, voué à sa passion pour l’équitation et à un temple dédié au dieu cheval, les Grandes Ecuries de Chantilly (Oise, France), où il a fondé le Musée Vivant du Cheval qui fait référence dans le monde. Handicapé par un grave défaut de prononciation dans son enfance dont il a réussi à se soigner à l’âge adulte, moniteur à 23 ans aux Grandes Ecuries de Chantilly pour lesquelles il a un coup de foudre esthétique, devenu le plus jeune écuyer de France à 25 ans, puis propriétaires de trois cercles hippiques (100 chevaux) et d'une école de moniteur dans les années 1970, fondateur en 1982 et directeur du Musée Vivant du Cheval de Chantilly, enfin créateur récemment du Potager des Princes à Chantilly, Yves Bienaimé a aujourd’hui atteint la maturité (il fête ses 70 ans en 2006) et revient sur les grandes étapes de sa vie. Yves Bienaimé partage dans ce film son expérience équestre, tout en transmettant le flambeau du Musée Vivant du Cheval à sa fille aînée Sophie Renauldon Bienaimé, une amazone de talent dotée d’un grand sens artistique qui s’attache à développer en particulier les spectacles équestres. Ce film est constitué d’un long entretien avec Yves Bienaimé, en situation avec ses chevaux, dans les lieux emblématiques de Chantilly, et de nombreuses images d’archives personnelles de la famille Bienaimé.
CREATION du MUSEE VIVANT DU CHEVAL
En 1978, Yves Bienaimé, alors écuyer et propriétaire de trois cercles hippiques qu’il avait créés au Nord de Paris (100 chevaux), décide d'arrêter son métier de professeur d'équitation, de vendre sa maison et son plus beau club pour avoir les moyens de proposer à l’Institut de France son projet pouvant paraître insensé : créer un Musée Vivant du Cheval dans les Grandes Écuries de Chantilly, considérées comme les plus belles du monde. Il faudra quatre ans de négociations avec l'Institut de France, propriétaire de ce site pour que ce projet se réalise. Sans perdre sa passion ni sa foi, cet amoureux du cheval et des belles pierres réussit à convaincre. Le 2 janvier 1982, une convention est signée. Yves Bienaimé peut ouvrir un musée. Sans aucune subvention, ni aide de personne, Yves Bienaimé et sa femme Annabel vont se consacrer à la restauration de ce somptueux bâtiment. Le 6 juin 1982, le Musée Vivant du Cheval ouvre ses portes après cinq mois d'intenses travaux de remise en état. Dix salles sont présentées au public, composées de collections personnelles. La grande nef, qui était alors un manège de club hippique, devient la galerie des disciplines équestres et une quinzaine de chevaux sont présentés dans les boxes du duc d'Aumale.
Aujourd'hui, le musée est composé de 31 salles d'exposition et de 30 chevaux pensionnaires. Il est devenu une véritable institution reconnue à l'échelon international. Il accueille en moyenne près de 200 000 visiteurs par an, soit quatre millions de personnes qui sont déjà venues le visiter.
| Site du Musée Vivant du Cheval de Chantilly (cliquez sur l'image) |
PRESENTATION de la famille BIENAIME : Une famille unie autour d’un rêve
Issu de l'une des plus anciennes familles de notaires en France (Picardie), Yves Bienaimé est né le 1er mars 1936. Atteint d'un défaut de prononciation, il ne peut s'exprimer correctement: les chevaux le sauveront moralement en l'aidant à surmonter ce handicap, puis à le combattre. Les liens avec cet animal se feront de plus en plus étroits et en retour, il lui vouera sa vie. Cette passion deviendra son métier et, associée à une autre passion, celle du patrimoine architectural, le conduira à créer le plus important musée du monde consacré au cheval, inventant au passage le concept de "Musée Vivant". La réussite du musée tient à son caractère d’entreprise familiale où tout le monde adhère et où chacun trouve sa place selon ses affinités. Après avoir participé aux spectacles pendant 15 ans, Annabel, l’épouse d’Yves, veille à la bonne tenue du musée, le moindre détail ne lui échappe pas. Sophie, leur fille aînée, vient de prendre la direction de ce musée, toujours épaulée par son père. Elle s’occupe de la communication, des spectacles…et du bon fonctionnement du musée. Virginie, fille cadette qui est née avec le musée en 1982, participe aux spectacles depuis l’âge de 7 ans. Elle a créé en 2003, la Compagnie du Shaboté, une troupe de théâtre qui anime durant les soirées estivales du Potager des Princes. Yves Bienaimé se plait à dire « L’avantage de travailler en famille, c’est qu’il existe un véritable échange. Aucune hiérarchie n’est établie, on est sûr que la famille est là pour vous remettre dans le droit chemin ».
| Grandes Ecuries de Chantilly |
HISTORIQUE des Grandes Ecuries de Chantilly
Les Grandes Écuries furent construites par l'architecte Jean Aubert à la demande de Louis-Henri de Bourbon, septième prince de Condé. La légende raconte qu'il pensait se réincarner en cheval et voulait, par conséquent, des écuries dignes de son rang. Il laissa à la France l'un des chefs d’œuvre architecturaux du XVIIIème siècle. Les écuries accueillaient à cette époque 240 chevaux et 500 chiens répartis en différentes meutes pour les chasses quotidiennes qui avaient lieu tout au long de l'année. Louis-Henri, si fier de cette architecture, organisait de somptueux dîners sous le dôme monumental de 28 mètres de hauteur. Louis XV, le futur Tsar Paul Ier et Frédéric II de Prusse y soupèrent, accompagnés par les sonneries des trompes de chasse.
La Révolution Française sonne le glas de cette époque princière mais les Grandes Écuries sont miraculeusement sauvées grâce à l'armée qui les occupe. Seules deux statues seront détruites pour utiliser leur plomb dans les baïonnettes : la statue et sa fontaine dans la Cour des Chenil ainsi que la Renommée qui surplombait le dôme. Une copie de celle-ci fut reposée deux siècles plus tard en 1989 par Yves Bienaimé qui, par une opération de mécénat, offrit cette statue à l'Institut de France.
A la fin du 19ème siècle, le dernier propriétaire des Grandes Ecuries, le duc d'Aumale, cinquième fils du roi Louis-Philippe, lègue son domaine (château, hippodrome, écuries, forêt, musée Condé..) en 1886 à l'Institut de France à la condition que tout soit maintenu en l'état. Grâce au duc d'Aumale, Chantilly a été préservé du temps et du béton. |
| Yves Bienaimé |
| Yves Bienaimé à l'école de moniteur du Haras du Pin - 1954 |
| Yves Bienaimé en spectacle avec sa fille Sophie Renauldon Bienaimé |
| Sophie Bienaimé Renauldon sur son cheval Frison |
| Yves Bienaimé dans sa nouvelle création: le Potager des Princes à Chantilly |
Site du Potager des Princes (cliquez sur l'image) |